Près d’un an après l’incendie spectaculaire du site de Lubrizol en septembre 2019, un rapport vient de paraître (rédigé notamment par la Conseil général de l’environnement et du développement durable) sur le retour d’expérience et les propositions pour améliorer la gestion de crise.
On y apprend essentiellement que ce sont les mesures de transmission de l’information qui ont pu faire défaut, ainsi que le manque de moyens pour canaliser la diffusion d’informations par la presse et les réseaux sociaux. En effet, la mission d’enquête a relevé l’excellence de la gestion opérationnelle de l’extinction de l’incendie. L’implication de tous les acteurs concernés a été efficace.
Dont acte. Le rapport souligne essentiellement des communications approximatives, un manque de coordination entre les différentes administrations. La gestion de la crise par des réunions interministérielles alors que certains aspects auraient dû être gérés localement par le préfet a pu poser notamment des questions de champ de responsabilités.
On rappellera en effet que, en matière d’installations classées pour la protection de l’environnement, ce sont les préfets, appuyés par les DREAL, qui ont compétence pour gérer ce type de situation. L’émoi – légitime – suscité par cet incendie spectaculaire ne doit pas mécaniquement conduire à une dilution des méthodologies de gestions de ces situations de crise, tant par l’administration que les industriels.
En tout état de cause, ce rapport est un bon rappel de l’effet d’emballement que peuvent créer les réseaux sociaux et les systèmes d’information en continu. Sans défendre à tout prix une société d’experts, ce sont encore eux qui connaissent le mieux leurs sujets.